Laboratoire du Changement Social et Politique
Présentation
Union de deux laboratoires historiques de l’UFR de sciences sociales, le Centre de Sociologie des Pratiques et des Représentations Politiques, le Laboratoire de Changement social, le Laboratoire de Changement Social et Politique, allie selon son double héritage perspective critique et perspective clinique et accueille le Centre d’Enseignement, de Documentation et de Recherches pour les Etudes Féministes. Laboratoire interdisciplinaire il réunit dans une démarche commune sociologues, philosophes, psychosociologues, anthropologues, psychologues. Il compte 20 enseignants chercheurs titulaires dont 14 HDR, 7 enseignants chercheurs associés, 80 doctorants, 2 personnels BIATSS.
Les recherches menées s’inscrivent dans une visée compréhensive et s’attachent à étudier les mutations des sociétés contemporaines en articulant les registres économiques, politiques, sociaux et psychologiques. Elles portent plus particulièrement sur les questions de sujets et subjectivation et abordent dans diverses intersections entre chercheurs philosophie et sociologie politiques, anthropologie et psychosociologie, ainsi que les enjeux sociétaux tels que les mouvements sociaux, l’écologie, le genre, la sociologie de la culture, le travail dans les organisations.
Pôle de recherche reconnu en France pour l’originalité de son travail aux intersections des disciplines, liés par de nombreux réseaux intellectuels et universitaires chercheurs en sociologie clinque, en philosophie et en sociologie latino-américains, le Laboratoire de Changement Social et Politique réunit des réseaux pluridisciplinaires et interdisciplinaires de chercheurs en Europe et en Amérique du Sud.
Une plate-forme des savoirs critiques – projet phare du laboratoire
Cette plate-forme porte une réflexion qui fédère l’ensemble des chercheurs du laboratoire : la question de l’émancipation entendue à la fois comme autoréflexion, pensées et pratiques, soucis des autres.
Elle se donne principalement pour objectif d’agréger les savoirs et les expériences en relation avec les diverses contestations de la domination dont elle problématise et interroge les énoncés et les manifestations
Deux grands thèmes feront plus particulièrement l’objet de cette plate-forme :
Les « savoirs profanes » en ce que appartenant à des modes d’acquisition traditionnels ou familiers ils ne font pas l’objet d’une reconnaissance institutionnelle ou sociale et peuvent être ainsi enjeux de différends politiques, sociaux et économiques.
Les « savoirs critiques » entendus comme les savoirs nourris de l’expérience ou des énoncés éprouvés dans une relation de dissymétrie ou de domination.
La plate-forme des savoirs critiques s’organise suivant une structure horizontale autour d’ateliers ouverts aux publics, ayant une autonomie relative de fonctionnement les uns à l’égard des autres, et alliant savoirs militants et savoirs universitaires, savoirs profanes et savoirs scientifiques. Elle aborde d'ores et déjà des thèmes tels que l’écologie politique, la biographie et la sociologie narrative, les pratiques autodidaxiques et de socialisation des chômeurs et précaires.
Thèmes de recherche
Sociologie clinique
La sociologie clinique mobilise la dimension critique de la psychanalyse et de la sociologie principalement dans les organisations. à travers une démarche compréhensive qui intègre mais va au-delà des cadres strictement explicatifs, elle recourt à l’analyse des pratiques, la dynamique des groupes, l’observation participante, la clinique narrative ou encore la recherche biographique, pour explorer l’inscription subjective des rapports sociaux et notamment des rapports d’assujettissement et de subordination.
Art, culture et politique
L’axe : art, culture et politique s’intéresse aux métamorphoses des politiques et des pratiques culturelles, aux relations entre lettres, art, cinéma et connaissance, en interrogeant le statut de l’art comme voie de connaissance ou expérience de pensée. Il s’appuie sur des questionnements fondateurs tels que l’action réciproque entre art et politique.
Des travaux interrogent le statut même de l’art et de la culture, ainsi que les conséquences de l’action publique sur leur redéfinition. Une réflexion critique analyse également les politiques publiques de la culture, leur paradoxale dépolitisation ou leur ambivalente dénonciation du corps de doctrine sur lequel elles se sont fondées.
Psychosociologie et sociologie de l’intervention
L’intervention sociale engage diverses perspectives du laboratoire : celles données en terme de recherche-action sur le terrain des organisations, des institutions et des politiques publiques, celles qui relèvent de la sociologie des mouvements sociaux. Les organisations et les institutions sont envisagées non seulement dans leur détermination structurelle mais comme scènes sociales où des scénarios individuels viennent se conjuguer à des significations sociales et participent de constructions collectives. L'analyse de l'expérience vécue d'un groupe institué en situation d'intervention constitue un accès au sens de ces agencements et identifie les processus de construction/ déconstruction/ reconstruction du lien social.
Théorie sociale et pensée politique
L’axe : théorie sociale et pensée politique tout en croisant les autres axes revient sur ceux-ci dans une réflexion sur la politique et sur les subjectivations qu’elle suppose. Il sonde les conditions pour penser la politique et le social et leurs mutuelles relations. Il ouvre un espace de partage théorique sur l’actualité philosophique et sociologique des questions soulevées par l’activité du laboratoire. Dans le cadre du quadriennal l’axe problématise la distinction entre globalisation et mondialisation et développe une critique de la globalisation au nom de la mondialisation.
Genre et intersectionnalité
L’axe genre et intersectionnalité avec sa transversalité est pleinement en relation avec les quatre axes du laboratoire, à partir de ses objets propres : les rapports sociaux de sexe. Par son attention à la place des féminismes dans les mouvements anticolonialistes, postcoloniaux ou transnationaux, il occupe une relation d’échange privilégiée avec les chercheurs sur les mouvements sociaux et sur les modes de subjectivation politique. Par son attention aux enjeux épistémologiques dans le champ des études subalternes, post-coloniales et dé-coloniales il est également dans une dynamique d’échange avec l’axe théorie sociale et pensée politique.
[hal-02476828] La fabrique des villes japonaises contemporaines
Date: 13 fév 2020 - 06:59
Desc: Pendant la longue période d’adaptation qui a suivi l’éclatement de la bulle foncière, l’espace urbain du Japon s’est fortement recomposé. Entre les stigmates et le rebond de l’après-bulle, ou sous les effets de la globalisation, les fonctions et les formes de la ville offrent des visages renouvelés. Ce dossier, propose d’apporter de nouveaux éclairages et ouvrir des pistes de réflexions sur la fabrique de l’urbain dans le Japon du début du XXIe siècle. (Rémi Scoccimarro, extrait de l'Introduction)
[hal-01996307] Les services écosystémiques en renfort de la marchandisation de la nature ?
Date: 28 jan 2019 - 11:59
Desc: [...]
[hal-01822994] Planet's right use through political philosophy
Date: 25 juin 2018 - 17:16
Desc: In this communication we wish to explore the question of the right use of the planet through the prism of major political ideas.
[hal-02491807] Travail et "contrat naturel
Date: 26 fév 2020 - 13:40
Desc: L'Appel à communication évoque les mutations tardives du capitalisme et du travail, ainsi que les perspectives, notamment dans le rapport à la nature. Une analyse en profondeur du travail est nécessaire avant de pouvoir en venir esquisser quelques pistes, notamment en ce qui concerne le numérique et les plate-formes. Le travail est dégagé petit à petit au 19 e siècle suivant deux grandes orientations : soit un bien de la nature (le talent-Rawls) magnifié par le travail que l'individu offre sur le marché en complément du capital en espérant qu'il soit le plus valorisé possible, ainsi que le suggère la vision libérale, soit la vision socialiste qui considère le travail comme la source même de la valeur économique, mesurée de différentes manières (généralement, le temps de travail socialement nécessaire affecté d'un coefficient relatif à la qualification). La nature, dans ces constructions, est principalement un matériau brut sans valeur, une « ressource » qui ne prend de valeur que dans sa mise en forme par le travail et le capital. L'émergence de l'écologisme dans les années 1960 et 1970 provoque une lente remise en question. Trois attitudes dominent dans un premier temps, du côté socialiste : une réinterprétation de l'enjeu comme petit-bourgeois (Enzenberger, économistes du PCF), un « front secondaire », dépendant de l'issue de la lutte des classes, sans remise en cause de priorité des luttes, et un changement de paradigme chez certains marxistes qui les pousse à s'orienter vers l'écologisme, qui leur apparaît comme un nouveau paradigme (Lipietz, Deléage). Sans être explicitement théorisé le libéralisme semble anticiper de son côté un changement dans l'investissement et les modes de vie (exemple du Club de Rome, composé en partie d'industriels)...
[halshs-02488749] Les mouvements de "la transition" ou l'importance de la complémentarité
Date: 26 fév 2020 - 13:29
Desc: Cet article insiste sur la complémentarité des mouvements sociaux, en soulignant sur la spécificité et les marges de manœuvre singulières des différentes sites de lutte. Un mouvement peut difficilement en « remplacer » un autre, et accomplir ses missions.
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