Le posthumanisme sur grand écran

Un doctorant en littérature comparée, Carlos Tello, assure la programmation d’un ciné-club consacré au posthumanisme. Le cycle est projeté au cinéma Le Grand Action à Paris, en partenariat avec le média Usbek & Rica.

Le posthumanisme est au cœur du sujet de sa thèse. Sous la direction de Catherine Coquio, professeure et chercheuse au sein du laboratoire Cerilac, Carlos Tello étudie la notion de posthumanisme à travers les œuvres des écrivains Michel Houellebecq et Jorge Volpi. Le doctorant en littérature comparée nous donne une définition du posthumanisme : « C’est avant tout une prospection sur le futur mais aussi une problématique du présent. La notion de posthumanisme est plus large que celle du transhumanisme qui pense le corps humain comme un objet susceptible d’être non seulement réparé, mais surtout amélioré ».

L’idée d’aborder la question du posthumanisme par le cinéma lui est venue un jour en sortant de la cinémathèque. « Le cinéma est un bon endroit pour étudier ce sujet, car il est souvent traité et de manière très différente et très accessible. La filmographie alterne entre le cyberpunk, le post-apocalypse, le transhumanisme… Les axes de réflexion sont très variés ».

Cet habitué des cinémas d’art et essai s’est rapproché de la salle Le Grand Action dans le 5^ème arrondissement, rue des écoles, pour proposer un ciné-club.

Il a constitué une programmation de six films de février à décembre 2018.

A chaque séance, Carlos Tello assure l’introduction en présentant le film et convie un spécialiste de cinéma ou de posthumanisme à venir analyser le long métrage avec le public à la fin de la projection. Le vendredi 9 novembre, c’est Charlotte Servel, doctorante de l’université Paris Diderot et cinéphile, qui viendra commenter le film de Woody Allen. Ce film sorti en 1973 raconte l’histoire de Miles Monroe (Woody Allen), un homme cryogénisé 200 ans auparavant et ramené à la vie par des scientifiques révolutionnaires dans le but d’infiltrer un gouvernement dictatorial.

« Je suis très content, nous disposons d’une belle salle de 220 places et le public répond présent. D’ailleurs, le cinéma m’a demandé de reconduire le ciné-club en 2019 ». Pour avoir un petit financement qui permet d’offrir, entre autres, un verre aux spectateurs, Carlos Tello a créé une association « Image et parole ». L’université Paris Diderot le soutient en imprimant 2 000 flyers pour la communication.