Variabilité de réponse aux psychotropes
Présentation
l'unité est constituée de 45 membres, chercheurs, enseignants-chercheurs, hospitalo-universitaires et personnels d’appui à la recherche des Facultés de Pharmacie Paris Descartes et de Médecine Paris Diderot.
Elle met son potentiel de recherche en neuropsychopharmacologie pré-clinique et clinique au service d’une recherche translationnelle visant à la personnalisation du traitement en psychiatrie et addictologie.
Ce projet très structurant s’appuie à la fois sur une plate-forme expérimentale in vivo et in vitro spécialisée dans l’étude de la barrière hémato-encéphalique, située à la Faculté de Pharmacie Paris Descartes, et sur les cohortes de patients des centres experts du service de psychiatrie et d’addictologie ainsi que du service de réanimation toxicologique du groupe hospitalier Saint-Louis-Lariboisière-Fernand Widal.
Les objectifs principaux du projet qui porte sur la compréhension des mécanismes responsables de la variabilité de réponse aux psychotropes en vue d’optimiser les traitements peuvent se résumer de la façon suivante :
- Caractériser les changements structuraux et moléculaires de la barrière hémato-encéphalique (BHE) en contexte pathologique ou exposée de façon chronique ou toxique aux psychotropes et identifier de nouveaux mécanismes de régulation d’échange et de transport à la BHE susceptibles d’expliquer la variabilité de réponse ;
- Identifier des signatures périphériques ou centrales prédictives de la rechute et de l’échec au traitement dans les conduites addictives et les troubles de l’humeur ;
- Caractériser les mécanismes de toxicité des psychotropes, seuls ou en association, en usage normal ou lors des surexpositions ainsi que ceux des nouvelles drogues « légales ou festives », et identifier les facteurs de vulnérabilité individuels.
Thèmes de recherche
Mécanismes de toxicité et optimisation thérapeutique des psychotropes
(Equipe 2, Bruno Mégarbane, Paris Diderot)
L’équipe est orientée vers l’identification des mécanismes de toxicité des psychotropes (y compris à potentiel d’abus et antalgiques centraux), en situation d'intoxication aigüe et de prescription. L’identification des facteurs de variabilité individuelle aux effets toxiques d’un psychotrope implique une approche transversale intégrant pharmacogénétique, pharmacocinétique (PK) et pharmacodynamie (PD) ainsi que l’étude des mécanismes d’interactions médicamenteuses, source importante de variabilité de réponse chez des patients polymédiqués.
Deux thèmes de recherche sont particulièrement développés :
- Thème 1: Vulnérabilité aux psychotropes
- Thème 2 : Neurotoxicité du lithium
Mots-clés : Toxicologie clinique - Opioïdes - Nouvelles drogues récréatives - Interactions drogues-drogues - Modèles animaux d'intoxication - Toxicocinétique - Pléthysmographie.
Physiopathologie et cibles thérapeutiques de la barrière hémato-encéphalique
(Equipe 3, Xavier Declèves, Paris Descartes)
L’équipe 3 développe une recherche fondamentale visant à étudier deux fonctions essentielles de la BHE : le maintien de l’homéostasie cérébrale vis-à-vis de composés endogènes et le contrôle de l’exposition cérébrale aux médicaments psychotropes.
Grâce à une approche expérimentale intégrée du gène à la fonction dans des modèles rongeurs in vivo et in vitro (tissus isolés et modèles cellulaires humains), les mécanismes moléculaires régulant l’expression et l’activité des transporteurs et enzymes de la BHE ainsi que les conséquences fonctionnelles de ces modulations sont étudiés dans le cadre d’exposition à des drogues d’abus, de pathologies psychiatriques et/ou de leurs traitements en lien avec les deux orientations de recherche « addiction » et « maladie bipolaire » de l’Unité.
- Thème 1: Nouveaux mécanismes de transport et d’échange à la BHE
- Thème 2 : Dynamique et hétérogénéité de l’endothélium cérébral
Mots-clés : Physiologie et Physiopathologie de la barrière hémato-encéphalique - Signalisation et différenciation - Cellules endothéliales cérébrales - Transport et Métabolisme des psychotropes - Passage membranaire - Protéomique quantitative - Modélisation en Pharmacocinétique et Pharmacodynamie
Biomarqueurs de la rechute et de la réponse aux traitements dans les addictions et les troubles de l'humeur
(Equipe 1, Frank Bellivier, Paris Diderot)
La variabilité de la réponse de même que la prédiction de la rechute dans les pathologies récurrentes sont de vastes questions scientifiques. Cette variabilité de la réponse est particulièrement importante et imprévisible dans les addictions et dans les troubles de l’humeur rendant en grand partie compte des difficultés de prise en charge de ces pathologies. Pouvoir la prédire pour mieux la prévenir est un enjeu majeur pour le développement d'une médecine personnalisée.
Les thèmes développés par l’équipe 1 en collaboration avec les équipes 2 et 3 reposent sur l’étude et l’analyse de cohortes de patients recrutés à l’hôpital Fernand Widal, au centre Murger et dans le service de Psychiatrie, centre expert de la fondation Fondamental :
- Thème 1: Variabilité de la réponse thérapeutique aux psychotropes et identification de biomarqueurs prédictifs
- Thème 2 : Biomarqueurs prédictifs de la rechute dans les addictions et les troubles bipolaires
Mots-clés : Psychiatrie - Dépression bipolaire - Addiction - Rechute Neuropsychopharmacologie - Cohortes - Génomique - Essais cliniques.
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[hal-02530981] Encéphalopathie mitochondriale neuro-gastro-intestinale (MNGIE) : quand et comment l’évoquer devant une anorexie mentale atypique ?
Date: 3 avr 2020 - 13:30
Desc: L’encéphalopathie mitochondriale neuro-gastro-intestinale (MNGIE) est une maladie rare débutant vers l’âge de 18 ans, dont le diagnostic est à évoquer devant un tableau d’anorexie mentale atypique. La MGNIE est une maladie autosomique récessive liée à la mutation du gène TYMP (ch22q13.32-qter) codant la thymidine phosphorylase. Cependant, cette pathologie est extrêmement méconnue des médecins et présente une moyenne de 12 ans d’errance diagnostique et thérapeutique. Une revue critique de la littérature a été réalisée en utilisant les bases de données électroniques PubMed et Google Scholar. Dans un contexte de dénutrition sévère, la mise en évidence d’une triade clinique doit faire évoquer le diagnostic de MNGIE : (1) dysmotilité intestinale symptomatique (nausées, vomissements, douleurs, syndrome subocclusif) (2), un ptôsis ou une ophtalmoplégie externe et (3) une neuropathie périphérique mixte. Devant une suspicion clinique de MNGIE, la réalisation d’examens paracliniques peut aider à conforter cette hypothèse : (1) le gaz du sang artériel révèle une hyperlactacidémie à pH normal et (2) l’IRM cérébrale rend compte d’une leucoencéphalopathie, habituellement asymptomatique. La certitude du diagnostic de MNGIE s’obtient par la réalisation d’examens spécifiques : (1) activité thymidine phosphorylase inférieure à 10 % dans les leucocytes par rapport au contrôle, (2) augmentation de la thymidine (> 3 μmol/L) et de la déoxyuridine plasmatique (> 5 μmol/L), et (3) séquençage du gène TYMP à la recherche de mutations. La MNGIE est une maladie grave aux complications systémiques et qui nécessite une prise en charge précoce. La recherche de l’activité thymidine phosphorylase devrait être réalisée rapidement en présence d’une anorexie mentale atypique.
Autres contacts
Faculté de Pharmacie Paris Descartes
4, avenue de l'Observatoire
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