Au bonheur des maths
Très engagé dans les manifestations de sensibilisation aux sciences, le groupe « les maths fantastiques » de l'IREM s’attache à présenter les multiples facettes des mathématiques. Mathilde Herblot et Marie Théret, maîtres de conférences à l’université Paris Diderot, transmettent aujourd’hui leur savoir-faire aux enseignants de collège.
Peut-on aller en prison pour une erreur de maths ? À travers plusieurs cas célèbres de raisonnement erroné, la conférence de Leila Schneps, directrice de recherche au CNRS, proposée lors de la dernière Fête de la science a permis de le démontrer au grand public. « Une soixantaine d’enseignants-chercheurs de Paris Diderot et de Sorbonne Université s’impliquent avec nous dans le groupe IREM (Institut de recherche sur l’enseignement des mathématiques) chargé de la médiation scientifique, indiquent les mathématiciennes Mathilde Herblot et Marie Théret. Chaque année, ils conçoivent ou animent des actions ludiques visant à populariser les mathématiques et casser les appréhensions liées à cette discipline. »
Au programme : un rallye mathématique pour tous les publics, des ateliers en classe destinés à des élèves de la maternelle au lycée, et une conférence grand public. Autant d’occasions de découvrir la diversité inhérente aux mathématiques, de façon très concrète. Et de réaliser que « chacun d’entre nous, dans sa vie quotidienne, pratique les maths sans s’en rendre compte ! ».
Un stage de 3ème dans un laboratoire de recherche
« Les ateliers, basés par exemple sur des jeux et des tours de magie, remportent un grand succès auprès des enfants, expliquent Mathilde Herblot et Marie Théret. Comme nous ne pouvons pas répondre à toutes les sollicitations d’enseignants– environ 150 demandes l’an dernier –, nous avons rédigé des fiches pédagogiques à destination des enseignants. » Il s’agit de manuels pratiques qui leur permettent de monter ces ateliers, de façon autonome. En complément, les deux mathématiciennes ont récemment mis au point avec Frédérique Petit (Sorbonne Université) un stage à destination d’enseignants de collège. L’objectif ? Leur présenter des activités mathématiques ludiques à mettre en place dans leurs classes.
Mathilde Herblot et Marie Théret ne manquent pas d’idées pour aller toujours plus loin dans la popularisation d’une discipline souvent mal-aimée. Dans quelques semaines, une quinzaine d’élèves de 3ème effectueront leur stage d’observation au sein des laboratoires de mathématiques de Paris Diderot et Sorbonne Université. « Nous avons conçu un programme sur-mesure, basé sur des ateliers, des exposés, des rencontres avec des enseignants-chercheurs... » De quoi susciter des vocations scientifiques ? Réponse dans quelques années….