Laboratoire Dynamiques Sociales et Recomposition des Espaces
Présentation
L’UMR LADYSS "Dynamiques sociales et recomposition des espaces" est un laboratoire pluridisciplinaire associant deux disciplines principales, la géographie et la sociologie et quatre sites. Elle est contractualisée avec quatre Universités – Paris 1, Paris 7, Paris 8 et Paris 10 et rattachée à deux sections du Comité National de la Recherche Scientifique, la section 39, "Espaces, Territoires, Sociétés" (section principale), et la section 36 "Normes et Règles".
Sa direction est assurée depuis le 1er janvier 2014 par une géographe, Nathalie BLANC et sa direction adjointe par un économiste Thomas LAMARCHE et une géographe, Nathalie LEMARCHAND.
Le laboratoire consacre ses travaux à l’étude des processus et formes actuels de recompositions sociales et spatiales en rapport avec la mondialisation et les problèmes d’environnement. Mieux relier ces processus et leurs différentes composantes, en combinant les approches et les points de vue disciplinaires et à travers la confrontation d’analyses menées à différents niveaux et différentes échelles et dans des contextes territoriaux diversifiés, représente l’objectif d’un projet qui s’inscrit d’emblée dans le mouvement de décloisonnement sémantique et thématique qui traverse les sciences sociales.
Sur le plan méthodologique, plusieurs démarches complémentaires sont mobilisées pour appréhender la complexité des interactions en jeu dans les dynamiques étudiées : des études localisées et plutôt qualitatives, privilégiant l’entrée par les acteurs collectifs et individuels, et les rapports entre la matérialité et l’immatérialité des territoires, sans exclusive pour des analyses plus globales et quantitatives mobilisant des catégories d’indicateurs construits à partir des recherches réalisées; le recours à la méthode comparative et le regroupement de chercheurs autour de problématiques et de thématiques bien ciblées permettant le développement de programmes interdisciplinaires.
Pour réaliser son projet, le Ladyss peut se prévaloir de compétences disciplinaires variées (géographie, biogéographie, sociologie, anthropologie, architecture urbanisme, géopolitique, droit, philosophie etc.) et de fortes compétences sur la France et l’Europe, alliées à un large éventail de terrains de recherche (Asie, Maghreb, Brésil etc.), mais aussi d’une longue expérience de recherche dans le champ du rural et de l’urbain et sur des questions liées à l’aménagement.
Thèmes de recherche
Il existe, donc, quatre axes principaux au nouveau projet du LADYSS.
- Le premier concerne la globalisation et la mondialisation : « Recompositions socio-spatiales dans la globalisation ».
- Le deuxième porte sur « Les territoires du quotidien : représentations, pratiques, projets ».
- Le troisième s’intitule « Environnement et développement : vers un nouveau paradigme ? »,
- le quatrième « Enjeux sanitaires et territoires ».
Les équipes de recherche de ces quatre axes sont situées professionnellement sur les sites différents de rattachement et appartiennent également à plusieurs écoles doctorales. Cette diversité d’appartenance est un atout fort dans le projet du LADYSS. En effet, c’est une diversité disciplinaire, institutionnelle, qui somme le laboratoire de ne pas être une collection d’individus aux dépens du collectif. C’est cette diversité qui force à la cohésion scientifique. L’approche transversale « Rapports sciences-sociétés à l’épreuve du terrain » que nous avons décidé de créer répond au souci d’un temps fort dans l’année d’une dynamique collective.
[halshs-01095404] La répartition des chimpanzés à Sebitoli (Parc National de Kibale, Ouganda) : influence des facteurs naturels et anthropiques
Date: 15 déc 2014 - 15:30
Desc: Aujourd’hui protégée par le statut de Parc National, la forêt de Kibale (ouest de l’Ouganda) était commercialement exploitée dans les années 1960. A sa bordure, les activités humaines sont multiples et la densité démographique peut atteindre 335 habitants/km2 dans une bande de cinq kilomètres en périphérie du parc (Hartter, 2010). Parallèlement, on dénombre environ 1000 chimpanzés de l’Est (Pan troglodytes schweinfurthii) à Kibale et jusqu’à 5,8 individus/km2 dans certaines zones, c’est-à-dire la densité de chimpanzés et la biomasse en primates (incluant les 12 autres espèces) les plus élevées au monde. La spatialisation de la répartition des chimpanzés en fonction des activités humaines est donc un élément majeur pour mieux saisir les enjeux de leur conservation, d’autant plus que c’est un pan encore peu développé de la recherche scientifique. Le domaine vital des chimpanzés à Sebitoli, au nord du Parc de Kibale, est un site privilégié pour étudier l’effet de lisière. En effet, une route goudronnée traverse le parc, des plantations de thé et d’eucalyptus sont situées à sa bordure et les jardins vivriers, nombreux à l’extrême nord du parc, sont l’objet de pillages par la faune sauvage. Les seuls contacts avec d’autres groupes de chimpanzés ne peuvent avoir lieu qu’au sud de la route, la partie nord du territoire étant circonscrite par des zones anthropisées. Nous avons analysé la répartition des points GPS de positionnement des chimpanzés (Analyse qualitative, polygones convexes minimum, core areas) et les données d’observation collectées pendant deux ans (février 2009 à février 2011) lors du suivi de la communauté de chimpanzés de Sebitoli en cours d’habituation. Cela nous a permis de représenter géographiquement l’espace de Sebitoli (par quadrats) mais aussi de déterminer la surface du domaine vital des chimpanzés (environ 20 km2 avec un usage plus fréquent dans une zone de 4,5 km2) et l’influence des éléments naturels et anthropiques qui favorisent la concentration de chimpanzés. À partir de ces données, il apparait que les chimpanzés n’évitent pas les zones de bordure du parc en contact avec les activités humaines et qu’ils tendent à se répartir dans des zones de hautes altitudes (autour de 1515 mètres) et à proximité des rivières.
[halshs-01095447] Proximités géographiques et phylogénétiques entre les chimpanzés et les humains et conséquences sanitaires : exemple du parc national de Kibale, Uganda
Date: 15 déc 2014 - 16:00
Desc: Le Chimpanzé, espèce vivante la plus proche phylogénétiquement de l’homme, est aujourd’hui menacée de disparition en particulier par la fragmentation des forêts tropicales. Afin d’évaluer les risques pour les deux espèces de cette proximité spatiale en potentielle augmentation, notre objectif est d’étudier si les chimpanzés évitent les interfaces et si leur santé témoignent de ces éventuels contacts. Quinze années de recherche sur deux communautés de chimpanzés sauvages du parc national de Kibale (Ouganda) montrent que les chimpanzés n’évitent pas les lisières, traversent une route à fort trafic et que les activités humaines en forêt sont fréquentes. Nos observations révèlent des conséquences sévères sur leur santé: mutilations dues au braconnage et détection d’agents pathogènes similaires, impliquant probablement des transmissions interspécifiques. Dans un contexte où les maladies émergentes peuvent entraîner des conséquences fatales sur la santé des hommes et des chimpanzés, il est primordial d’approfondir ces travaux pour la santé publique et la conservation
[hal-02417667] Trees in agricultural landscapes: understanding past changes for a better management strategies
Date: 18 déc 2019 - 12:36
Desc: Habitat temporal continuity influences plant and animal communities and species spatial distribution, according mainly to their dispersal capacities and lifespan. Considering habitat history to the long and mid-term is then crucial to understand thow past landscape changes affect current biodiversity patterns. Moreover, the knowledge of the socio-economic causes of past landscape changes allows a better anticipation of their future changes and more efficient habitat or landscape management strategies. We thus reconstructed the history of rural forests in an agroforestry landscape in South-Western France, composed of farm forests and trees outside forests. Thanks to retrospective photo-interpretation of airborne images, we traced back and quantified their evolution from 1962 to 2010. We first attempted to understand both ecological and sociological determinant factors of these rural forest changes illustrated here for hedgerows. We focused on their location within exploitations and showed how changes are dependent of farm dynamics but also patrimonial and cultural backgrounds. We underline as well their potential contribution as ecosystem services providers (windbreak and erosion). Second, in order to detect whether changes in structural farm forest connectivity translate into changes in functional connectivity, we assessed its dynamics for plant species differeing by their dispersal capacities.
[halshs-00733298] Quelle maîtrise publique des eaux pluviales urbaines en France ?
Date: 18 sep 2012 - 14:05
Desc: L'article s'inscrit dans la perspective de la mise en cause des réseaux comme solution de gestion et de contrôle des eaux pluviales urbaines, sous l'effet des critiques techniques mais aussi des attentes de solutions durables par les habitants. Il commence par dresser l'état des modalités en cours de gestion des eaux pluviales et de la place des modes publics et privés dans cette gestion. Au-delà des obstacles politiques et financiers que peuvent rencontrer les solutions décentralisées de récupération des eaux de pluie pour la réutilisation par le particulier et celles de stockage/infiltration des eaux ruisselées, l'ambition de cet article est d'apprécier les recompositions déjà entamées et à venir des services publics dans leurs missions et leur mode de fonctionnement, en articulation avec l'ensemble des acteurs, usagers et habitants.
Autres contacts
UFR. Géographie, Histoire, Economie, Société (GHES)
Bâtiment Olympe de Gouges
Place Paul Ricoeur
75013 PARIS