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Sandrine Peron, comprendre les origines de la vie

L’origine du système solaire, des planètes et de la vie, comporte encore de nombreuses inconnues. Parmi elles, la manière dont sont arrivés sur Terre des éléments nécessaires à la vie comme l’eau, l’azote et le carbone, reste un mystère. C’est précisément l’objet des recherches de Sandrine Péron, doctorante de l’université Paris Diderot travaillant au sein du laboratoire de l’Institut de Physique du Globe de Paris dans l’équipe Cosmochimie, Astrophysique et Géophysique Expérimentale.

Elle utilise des gaz rares comme l’hélium ou le néon, comme traceurs des sources de ces éléments et analyse ainsi des échantillons issus d’une des parties les plus anciennes de la Terre, le manteau inférieur. Les gaz rares sont analysés en deux étapes.

Dans un premier temps, les bulles de gaz sont repérées dans les échantillons grâce à une technique d’imagerie en trois dimensions, appelée « microtomographie aux rayons X ».

Dans un second temps, une fois identifiées, les bulles de gaz sont percées une à une au laser pour mesurer les gaz rares qu’elles contiennent. « Cette méthode présente l’avantage de s’affranchir de la contamination atmosphérique en analysant uniquement le contenu des bulles et non pas tout l’échantillon en entier. »

La jeune bretonne, par ailleurs passionnée des volcans (elle a déjà exploré ceux d’Italie, d’Hawaii et des îles Vanuatu), cherche ainsi à déterminer précisément la composition de la Terre. À long terme, ces résultats pourront être destinés à préparer des missions spatiales ainsi qu’à analyser des échantillons recueillis.

© Fondation L’Oréal | Carl Diner

Laboratoire

Institut de physique du globe de Paris

L’IPGP s’est construit avec l’objectif de comprendre le fonctionnement intime de la Terre, de son noyau à sa surface, en utilisant les méthodes de la physique et de la chimie, les outils des mathématiques et de l’informatique.