"L’Afrique des routes", une histoire mobile du continent
Raconter l’histoire de la mondialisation du continent africain : voici l’ambition de “l’Afrique des routes”, exposition au Quai Branly dont Catherine Coquery-Vidrovitch est la conseillère scientifique et la commissaire associée, aux côtés de Gaëlle Beaujean, responsable de collections Afrique du musée parisien.
À travers les œuvres exposées, on découvre la présence d’esclaves africains au Xe siècle à Canton, en Chine, bien avant l’arrivée des Portugais en Afrique. Certains objets témoignent de contacts entre l’Est du continent et l’Arabie puis l’Inde dès 1500 avant notre ère. Des échanges multiples : « les plantes qui sont arrivées d’Asie en Amérique ont forcément transité par l’Afrique », explique l’historienne, qui prend l’exemple des bananes venues d’Indonésie en Amérique via la côte Est de l’Afrique. L’exposition retrace l’histoire de ces routes commerciales, mais aussi artistiques et spirituelles, qui ont traversé l’Afrique pendant des siècles.