Halte au gaspillage énergétique
Électricité, chauffage, eau… si à l’échelle d’un appartement la facture est élevée, on peut facilement imaginer qu'à celle de l’université, avec 210 000 m2 de surface d’enseignement et de recherche, que le montant est considérable.
D’après le bilan carbone réalisé en 2013, la consommation énergétique annuelle de Paris Diderot équivaut à celle de 3200 logements de 80 m2. La consommation énergétique de l'université a donc un double coût : financier et environnemental.
Alors comment limiter ou du moins optimiser la consommation énergétique de Paris Diderot ?
Les 6 premiers bâtiments du campus Paris rive gauche (Buffon, Condorcet, Grands Moulins, Halle aux farines, Lamarck B et Lavoisier) bien que récents n’ont pas été conçus selon les normes environnementales les plus exigeantes notamment en raison d'un coût de réalisation initiale souvent plus élevé.
Consciente de cette problématique l’université s’est rapprochée de la Caisse des Dépôts et Consignations et ensemble elles ont conclu une convention de partenariat, visant à optimiser sur le plan énergétique les bâtiments du site. Il s’agit de mieux maîtriser les consommations pour améliorer son empreinte écologique et faire des économies mais aussi la qualité de vie des étudiants et des personnels.
Chauffage, ventilation, courants forts et faibles, éclairage ou encore eau potable, des tests ont été réalisés sur six bâtiments : Buffon, Condorcet, Grands Moulins, Halle aux farines, Lamarck B et Lavoisier. Pour ces seuls bâtiments la facture énergétique annuelle s'élève à 2 millions d'euros. Pour Jean-Pierre Frangi, chargé de mission développement durable celle-ci pourrait diminuer d'1/3 en procédant à certains aménagements.
« Ces différentes études ont été menées par les étudiants de l’IUP Génie de l’environnement. Ils ont fourni de nombreuses données de base au bureau d’étude. Ils ont par exemple réalisé des simulations thermiques dynamiques des bâtiments, installés des capteurs et réalisés des enquêtes de terrain pour comprendre les usages, notamment dans les laboratoires » explique Jean-Pierre Frangi, directeur de l’IUP Génie de l'environnement et chargé de mission au développement durable.
Certains bâtiments sont plus concernés comme la Halle aux farines qui souffre de par se configuration d’une grande déperdition de chaleur. On sait que des travaux sont nécessaires pour renforcer l'isolation dans plusieurs bâtiments et éviter ainsi une déperdition du chauffage. La maintenance des équipements de l’université doit également être renfocée.
Au total, 54 actions ont été identifiées. Elles sont actuellement à l'étude afin d'aboutir à une planification et une priorisation au regard de l'investissement humain et financier que cela représente pour l'université.