Une nouvelle donne pour la formation scientifique
Vingt-neuf Écoles universitaires de recherche (EUR) font leur apparition cette année. Jonathan Weitzman, professeur de génétique, est le cofondateur avec Alain Zider de l’une d’entre elles* pour l’université Paris Diderot, en génétique et épigénétique. Il présente les principales innovations pédagogiques qu’il compte mettre en place dans l’EUR Génétique et Epigénétique Nouvelle Ecole (G.E.N.E.).
Quelle est l’ambition de votre École universitaire de recherche ?
Jonathan Weitzman : Outre un enseignement classique et fondamental, nous souhaitons développer une continuité de formation et d’accompagnement des étudiants, de la fin de la licence jusqu’à la fin de la thèse. Ils bénéficieront d’une meilleure initiation à la recherche comme à d’autres métiers ouverts aux formations scientifiques : à travers des ateliers, des workshops, des stages en laboratoire ou en entreprise. Nous voulons aussi renforcer la dimension internationale et transversale de notre formation, en tissant des liens plus étroits avec des universités étrangères et d’autres disciplines – comme la physique, la recherche clinique ou la philosophie par exemple.
Quels seront les piliers de la formation dans ce cadre ?
Jonathan Weitzman : Nous allons créer des modules permettant aux étudiants d’acquérir plus de compétences. Une initiation à la bioinformatique, par exemple, paraît aujourd’hui incontournable en génétique. Nous sommes également attachés à ce qu’ils soient sensibles à la dimension sociale, politique ou encore éthique de leurs travaux, d’où la nécessité d’une ouverture aux humanités. L’accent sera également mis sur la communication, en les incitant davantage à présenter leurs travaux dans des congrès scientifiques internationaux, des événements publics, des médias traditionnels, des revues scientifiques ou sur internet.
Où en sont la création et le développement de cette E.U.R ?
Jonathan Weitzman : Notre projet vient d’être sélectionné parmi 191 dossiers, ce qui nous permettra de bénéficier d’un financement public conséquent. Nous sommes en train de consolider nos relations avec d’autres universités et d’établir des accords avec de futurs partenaires. Dès janvier, nous commencerons à expérimenter de nouveaux dispositifs de formation et à faire campagne pour attirer des étudiants français comme étrangers. L’EUR commencera à recruter des étudiants pour la rentrée de septembre 2019, mais nous sommes déjà sur le pont pour faire passer notre formation au niveau supérieur.