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Doctor Honoris Causa
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Judith Butler

La philosophe et sociologue américaine Judith Butler est connue à travers le monde pour ses travaux sur la question du genre et de ses représentations sociales. Depuis 2011, elle est Dr Honoris Causa de l’université Paris Diderot.

Judith Butler, née dans l’Ohio en 1956, est une philosophe américaine, pionnière des « gender studies » et militante féministe. En 1984, elle est diplômée d’un doctorat en philosophie à l’Université Yale, où déjà sa thèse sur le sujet, le désir et les réflexions hégéliennes préfigurent les thèmes majeurs de sa carrière académique.
À partir de la fin des années 1980, Judith Butler propose une relecture critique de nombreux textes de théorie sociologiques, psychanalytiques, politiques et littéraires du vingtième siècle. Elle tente ainsi d’exprimer une voix neuve sur des sujets tels que le genre et ses représentations sociales.
 
Théoricienne de la « performativité du genre »
 
En 1990, Judith Butler publie Gender trouble (paru en France sous le titre Trouble dans le genre ; pour un féminisme de la subversion) qui constitue la pierre fondatrice de sa pensée sur le féminisme. Aujourd’hui encore, il est considéré par beaucoup comme une œuvre clé dans la construction de la critique sociale et féministe contemporaine. 
Dans ce livre, Judith Butler théorise ce qu’elle appelle la « performativité du genre ». D’après elle, au-delà des différences biologiques, la question l’identité du genre se joue sur la « performance » de celui-ci, c’est-à-dire la capacité de l’individu à affirmer son genre à travers son langage, ses attitudes et ses comportements. Autant de représentations sociales du genre qui sont construites par la société, internalisées et reproduites de générations en générations. Partant d’exemples apparemment marginaux, empruntés notamment à la culture queer, Judith Butler dégage un discours qui met en évidence plus largement une norme sociale inconsciente qui touche tout individu.
Les travaux de Judith Butler n’échappent pas aux critiques mais permettent de la définir comme l’une des philosophes contemporaines les plus exigeantes et l’une des plus discutées à travers le monde. Ces dernières années, elle consacre plusieurs publications à des thèmes plus géopolitiques, notamment les problématiques qui découlent des conflits militaires et politiques au Proche-Orient.


Elle enseigne aujourd’hui à l’université de Californie à Berkeley où elle est professeure, titulaire de la chaire Maxine-Elliott dans les départements de rhétoriques et de littérature comparée. En 2011, elle devient Dr Honoris Causa de l’université Paris Diderot.
 

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