Gerald Edelman
Gerald Edelman (1929-2014), neurobiologiste amériain pionnier de la théorie du « darwinisme neuronal » et lauréat du Prix Nobel de Médecine en 1972 pour ses travaux sur le système immunitaire. Il est devenu Docteur Honoris Causa de l'université Paris Diderot en 1989.
Né en 1929 dans l’état de New York aux Etats-Unis, ce biologiste américain s’est spécialisé dans la recherche médicale dès son plus jeune âge en devenant docteur de la faculté de médecine de l’Université de Pennsylvanie. En 1954. Le début de sa carrière de médecin est marqué par son passage au Massachusetts General Hospital à Boston et dans le corps médical de l’armée américaine en détachement en France. Il intègre ensuite d’Institut Rockefeller pour la Recherche Médicale comme professeur et en devient le doyen en 1960. En 1972, il remporte le prix Nobel de Médecine pour ses travaux avec Rodney R. Porter sur le système immunitaire. A la suite de cette distinction, sa recherche s’oriente sur la régulation des processus cellulaires primaires et le développement du système nerveux dans la formation embryonnaire.
La sélection naturelle à l’échelle neurologique
La recherche médicale entreprise par Edelman a notamment permis la découverte des CAM (protéines d’adhésion cellulaires) qui jouent un rôle important dans les mécanismes de liaisons cellulaires (faire adhérer les cellules entre elles) et de réparation des tissus pour guider les processus fondamentaux qui permettent aux métabolismes animaux de se former pendant le développement embryonnaires, notamment au niveau neurologique.
Ce neuroscientifique est également connu pour avoir été le pionnier de la théorie neurologique de la conscience qu’il a exposé dans une série de livres scientifiques puis dans des publications plus « grand public. » Dans un de ces livres intitulé Second Nature, publié à la fin de sa carrière en 2007, il définit la notion de conscience humaine comme « ce que l’on perd lorsque on entre dans un sommeil profond sans rêve, une anesthésie générale ou un coma et ce que l’on retrouve lorsqu’on se réveille de ces états. » Pour Edelman, c’est une expérience d’unité composé de sensations, de stimuli, de souvenirs et de perceptions.
Ses travaux sur le système nerveux le poussent à développer l’idée de « darwinisme neuronal » qui se construit sur la notion de plasticité du cerveau et des connexions neuronales en interaction avec son environnement. Prenant à rebours la théorie de l’évolution et notamment le processus sélection naturelle de Darwin, Gerald Edelman a montré que cette œuvre de sélection s’effectuait, non seulement au niveau des espèces et des individus, mais également au niveau cellulaire à travers des interactions biochimiques complexes au sein des grands systèmes de l’organisme.
En 1989, Gerald Edelman obtient le titre de Docteur Honoris Causa de l’université Paris Diderot. Il est décédé en Californie au cours de l’année 2014.