Depuis quand les trous noirs sont-ils connus des scientifiques ?
Les trous noirs sont connus depuis le 18ème siècle. Simultanément, Pierre-Simon de Laplace et John Flamsteed, un anglais, ont imaginé des objets tellement grands que leur vitesse de libération était plus grande que celle de la lumière. Ce qui signifie que même la lumière ne pourrait pas sortir de son champ gravitationnel. Sur Terre, cette vitesse de libération est de 11km/s. Sur ces objets hyper massifs, il faudrait dépasser la vitesse de la lumière donc 300 000 km/s… ce qui fait qu’on ne les verrait jamais !
Laplace les a appelé des astres occlus, des astres qui ne communiquent pas avec l’extérieur. Après, c’est tombé dans l’oubli car même si de tels astres existaient, on ne les verrait jamais puisque la lumière ne peut en sortir !
Plus tard, en 1915, l’allemand Karl Schwarzschild a travaillé sur la relativité générale d’Einstein et il s’est rendu compte qu’il y avait un défaut dans cette théorie, une singularité, un endroit où la densité devenait infinie. Ce qu’on a appelé la singularité de Schwarzschild.
Le débat a ensuite été relancé dans les années 50. Des calculs plus précis ont été réalisés par les soviétiques et les américains, parlant tantôt d’une étoile gelée, tantôt d’une étoile effondrée, pour désigner la même chose. C’est dans les années 1960 que John Archibald Waller a imaginé ce terme de trou noir pour mélanger ces deux approches.
Il nous aura donc fallu trois siècles entre le moment où les trous noirs ont été décrits pour la première fois et le moment où nous en avons obtenu la première image directe.