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Doctor honoris causa
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Chen Zhu

Découvrez le parcours atypique de Chen Zhu. Ce médecin chinois et chercheur en biologie moléculaire a introduit l’usage de l’arsenic comme remède contre les cancers du sang. Il a été ministre de la Santé en Chine et a obtenu le titre de Dr Honoris Causa en 2005.

Chen Zhu naît à Shanghai en 1953. La Révolution culturelle transforme la Chine alors qu’il n’est qu’un écolier. Son école secondaire est fermée et il est contraint de rejoindre la campagne chinoise pour se destiner à l’apprentissage d’un travail. Ses deux parents endocrinologues l’initient à la science et à la médecine. En 1976, alors que la politique de Mao Zedong s’éteint, il peut intégrer la Seconde Université de Shanghai pour y étudier plus classiquement la médecine.

Rapidement, Chen Zhu se spécialise dans le traitement des maladies du sang (hémophilie et maladie de von Willebrand). Son professeur suggère à ses parents de le faire étudier en France. Ce séjour déterminant lui permet de travailler à l’Hôpital Saint-Louis et à l’université Paris Diderot avec des grands noms de la médecine tels que Jean Bernard, Jean Dausset ou Laurent Degos. Il consacre alors sa thèse aux récepteurs des cellules T. et développe ses connaissances en biologie moléculaire.
 
De l’arsenic pour guérir les cancers

Au milieu des années 1990, la Chine rejoint le projet international de déchiffrement du génome humain. Il participe ainsi au développement des techniques pour établir une cartographie physique du génome, et devient à cette occasion directeur du Centre chinois du génome humain basé à Shanghai.

Chen Zhu et ses collaborateurs lancent des recherches sur les chromosomes 3 et 21, dont les variations sont impliquées dans les maladies du sang de type leucémie. Ils développent alors une approche radicale pour guérir la leucémie promyélocytaire aiguë, en combinant la médecine traditionnelle chinoise et la médecine occidentale. Ces travaux l’amènent à introduire avec succès l’arsenic, considéré comme un poison-remède, dans le traitement des cancers modernes. 

De 2007 à 2013, Chen Zhu a été ministre de la Santé de la Chine, chargé d’une réforme visant à créer une assurance maladie en Chine. Il s’appuie sur ses propres recherches cliniques sur l’efficacité de certains éléments de la pharmacopée traditionnelle chinoise pour proposer un système de distribution de ces médicaments traditionnels à de nombreux chinois qui se retrouvent confronté à une santé trop chère.

M. Chen enseigne aujourd’hui à la faculté de médecine de Shanghai. Il est devenu président de la Croix-Rouge chinoise.
 

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