Ondes gravitationnelles : première détection LIGO-Virgo
Les scientifiques des collaborations LIGO et Virgo ont observé, pour la première fois avec trois détecteurs, des ondes gravitationnelles émises lors de la fusion de deux trous noirs. Ce résultat confirme le bon fonctionnement de l'instrument Advanced Virgo, qui s'est joint aux observations des deux détecteurs LIGO le 1er août et dont c’est la première détection.
Il ouvre la voie à une localisation bien plus précise des sources d'ondes gravitationnelles. Cette première fait l’objet d’une publication de la collaboration internationale exploitant les trois détecteurs, qui comprend des équipes du CNRS et du laboratoire Astroparticules & Cosmologie (APC), paru mercredi 27 septembre dans la revue Physical Review Letters.
Les trous noirs sont le stade ultime de l’évolution des étoiles les plus massives. Il arrive que certains évoluent en couple. Ils orbitent alors l’un autour de l’autre et se rapprochent lentement en perdant de l’énergie sous forme d’ondes gravitationnelles, un phénomène qui finit par s'accélérer brusquement jusqu'à les faire fusionner en un trou noir unique. Un tel tourbillon final avait déjà été observé trois fois par les détecteurs LIGO en 2015 et début 2017. Cette fois ce sont trois instruments qui en ont été témoins, le 14 août 2017 à 10h30 UTC, permettant une bien meilleure localisation dans le ciel.
L’APC a été en première ligne sur tous les fronts de cette découverte et a contribué à la fois à la conception, la construction du détecteur Advanced Virgo et à l’analyse et l’interprétation des données.
Lire le communiqué de presse du CNRS en français
Lire le communiqué de presse des collaborations LIGO et Virgo en anglais
Bibliographie
GW170814: A three-detector observation of gravitational waves from a binary black hole coalescence.
The LIGO Scientific Collaboration and The Virgo Collaboration
Physical Review Letters.
© Cyril FRESILLON/Virgo/CNRS Photothèque